Solidaires (syndicats Sud) a proposé une journée unitaire d’action au mois de mai contre une nouvelle régression sociale sur les retraites, alors que l’Unsa n’attend aucune amélioration
PARIS, 28 avr 2008 (AFP)
lundi 28 avril 2008, par AFP
Solidaires (syndicats Sud) a proposé une "journée unitaire d’action au mois de mai" contre une "nouvelle régression sociale" sur les retraites, alors que l’Unsa n’attend aucune "amélioration" pour le "taux d’emploi des seniors" du plan du gouvernement présenté lundi aux syndicats.
"Tout en prenant acte de l’obligation, pour les branches et les entreprises, d’ouvrir des négociations sur l’emploi des seniors et la gestion prévisionnelle des emplois, l’Unsa considère qu’il est prématuré d’en espérer une réelle amélioration du taux d’emploi des seniors", selon un communiqué.
L’Unsa (syndicats autonomes) regrette "qu’aucune mesure ne soit envisagée concernant la prise en compte des périodes de stages en début de carrière" mais se félicite "des mesures de réévaluation à 5% de la surcote (en cas de durée de cotisation plus longue) ainsi que de l’augmentation programmée des pensions deréversion à 60% au 1er janvier 2011".
"Il aurait été préférable d’attendre 2010 pour prendre une décision" sur la durée de cotisation "tenant compte de l’aboutissement des discussions", précise-t-elle.
Toutefois, le syndicat considère que "l’augmentation progressive des cotisations d’assurance vieillesse par transfert des cotisations d’assurance chômage sera insuffisante pour combler les déficits à venir", de sorte que "le plan gouvernemental ne permet pas de pérenniser notre système de retraites par répartition".
Pour Solidaires, "aucun nouvel allongement de la durée de cotisation ne peut se justifier". Sa seule conséquence, la même que "toutes les réformes des retraites" depuis 1993, serait "de continuer à faire baisser le niveau des pensions", estime l’union syndicale dans un communiqué.
"Le 1er mai sera une première occasion de manifester dans la rue et de façon unitaire notre refus de cette nouvelle régression sociale", souligne-t-elle, en appelant à "rapidement construire un processus de mobilisation à la hauteur de l’enjeu".
Les syndicats reconnus comme représentatifs, dont ne font pas partie Solidaires et l’Unsa, ont été reçus lundi par le ministre du Travail Xavier Bertrand, qui leur a présenté le plan gouvernemental.