Retraites : la capitalisation moins efficace que la répartition (Cnav)
La Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) a rappelé vendredi la nécessité à ses yeux de consolider le système de retraite par répartition...
PARIS, 21 mars 2008 (AFP)
vendredi 21 mars 2008, par AFP
La Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) a rappelé vendredi la nécessité à ses yeux de "consolider" le système de retraite par répartition, moins cher et plus efficace que celui par capitalisation, selon sa présidente Danièle Karniewicz (CFE-CGC).
Mme Karniewicz a fait ces déclarations au cours d’une conférence de presse organisée par la Cnav pour développer ses propositions réalisées en novembre et contenues dans une contribution au gouvernement faite "dans le cadre du rendez-vous 2008" prévu par la réforme Fillon des retraites de 2003.
"De toute façon, il faudra payer plus. Le vrai choix qu’on aura c’est : dans quel système ?", a-t-elle dit, affirmant préférer "le système par répartition, si on veut un socle de protection pour tous les Français".
"Quand on laisse croire que face au choc démographique (l’arrivée à l’âge de la retraite des générations nombreuses nées après laDeuxième guerre mondiale, ndlr) la capitalisation est mieux armée que la répartition (...) c’est un mensonge", a-t-elle encore affirmé.
"Plus on fera de capitalisation, plus on fera baisser le taux de la retraite par répartition. Quand vous voyez que presque cinq millions de personnesont des retraites juste au-dessus de 600 euros, vous vous rendez compte de ce que ça représente. Donc, on a besoin d’un socle de solidarité", a-t-elle estimé.
En novembre, la Cnav avait notamment proposé, pour "consolider" le système de retraite par répartition, de mettre à contribution des "éléments annexes de rémunération", comme les stock-options.
Elle jugeait également nécessaire, entre autres, de s’assurer "réellement" qu’une carrière complète au Smic ouvrirait bien droit à "un niveau de retraite égal à 85% du Smic".
A ce propos, la Cnava estimé vendredi que ce dernier objectif, fixé dans la loi Fillon pour 2008, n’avait pas encore été atteint.