Retraite : l’alimentation du Fonds de réserve est une question sensible, admet son président
L’alimentation du Fonds de réserve des retraites (FRR) est une question sensible, a reconnu mercredi Raoul Briet, président du conseil de surveillance
PARIS, 21 mai 2008 (AFP)
mercredi 21 mai 2008, par AFP
L’alimentation du Fonds de réserve des retraites (FRR) "est une question sensible", a reconnu mercredi Raoul Briet, président du conseil de surveillance, alors que les syndicats craignent que le gouvernement veuille puiser dans ses réserves.
"Il peut y avoir de temps à autre des tentations de privilégier le court terme par rapport au long terme en matière d’utilisation des ressources publiques", a affirmé M. Briet au cours d’une audition devant la commission des Finances de l’Assemblée.
"Aucune remise en cause (...) ne semble envisagée s’agissant de l’horizon de ses réserves ou l’utilisationde ses ressources annuelles", a-t-il cependant ajouté.
Les syndicats avaient écrit au président de la République en janvier pour défendre l’institution. Ils craignent en effet que le gouvernement veuille le supprimer, ou du moins puiser dans ses réserves alors que le déficit de l’assurance vieillesse se creuse.
Le FRR a été créée en 1999 par Lionel Jospin pour assurer la pérennité des régimes de retraite du privé à l’horizon 2020.
M. Briet a par ailleurs indiqué que la performance du Fonds, affectée par la crise financière, s’était amélioréeces derniers mois. Alors que le FRR avait perdu 9,6% de sa valeur entre le 1er janvier et le 21 mars, sa performance n’était négative que de 4,4% au 2 mai, depuis le début de l’année.
La performance annuelle moyenne du Fonds depuis le démarrage des investissements en 2004 reste, elle, largement positive (+6,8%).
Le Fonds de réserve des retraites, qui est alimenté grâce à un prélèvement social sur les revenus du patrimoine et de placement, devrait atteindre 100 millions d’euros d’actifs sous gestion en 2020, selon ses propres calculs.