Locations meublées de courte durée (Airbnb, Abritel, etc.) : micro-BIC modifié, les impacts fiscaux de la Loi Le Meur en 2025
Depuis le 1er janvier 2025, le traitement fiscal des revenus tirés d’une location touristique (Airbnb, Abritel, etc.) évolue. Détails.
vendredi 26 septembre 2025, par Denis Lapalus
Locations meublées de tourisme : ce que change la « loi Le Meur » en 2025 pour les hôtes Airbnb, Abritel, etc. Face à la tension du marché du logement et à l’essor des locations de courte durée, la loi Le Meur vise à mieux encadrer les meublés de tourisme. Le tour de vis fiscal concerne une partie importante des loueurs de meublés touristiques.
Début septembre 2025, lors des universités d’été de l’ordre des experts comptable, la préparation d’une campagne d’information de la part de la DGFiP (consistant en l’envoi d’un mail aux loueurs de meublés relevant du régime micro-BIC afin de les informer d’un éventuel passage au régime réel en raison de l’application de la loi Le Meur pour les revenus perçus en 2025) a été mentionnée. Cette campagne semble commencer à se déployer, puisque plusieurs loueurs en meublé relevant du régime micro-BIC ont, à ce jour, reçu un mail en ce sens.
Très attendue par les experts de la profession, cette campagne d’information doit absolument inciter les loueurs concernés à prendre les mesures nécessaires, sous peine de se retrouver en grande difficulté d’ici le printemps prochain.
Fiscalité : le micro-BIC limité à 15.000€
2025 marque la première année concernée par les changements apportés au régime micro-BIC de la location de courte durée par la loi Le Meur, et il semble que la DGFiP souhaite s’assurer que les loueurs soient au courant d’un éventuel changement de régime d’ici la fin de l’année. Pour rappel, en 2025, les loueurs de meublés de courte durée ne pourront relever du régime micro-BIC que si leurs recettes annuelles sont inférieures à 15 000 € pour la location d’un meublé de tourisme non classé (contre 77 700 € auparavant) ou à 77 700 € pour la location d’un meublé de tourisme classé ou d’une chambre d’hôtes (contre 188 700 € auparavant).
Passage au régime réel
Les premiers concernés risquent bien d’être les loueurs de meublés de tourisme non classés, dont bon nombre devront donc maintenant déclarer leurs revenus de 2025 dans le cadre de régime réel. Or, la DGFiP semble craindre que de nombreux loueurs n’aient pas encore pris leurs dispositions, c’est la raison pour laquelle une campagne d’information est prévue. Ainsi, tous les loueurs identifiés via la plateforme Gérer mon bien immobilier devraient recevoir un mail contenant un rappel des nouveaux seuils du régime micro-BIC, et une demande de confirmation d’un passage de plein droit au régime réel pour les loueurs identifiés comme devant changer de régime.