Le nombre de faillites d’entreprises attendu de nouveau en hausse de +3% en 2025
En 2025, le nombre de défaillances d’entreprises a continué de progresser et le seuil de 68 000 a été dépassé pour la première fois (à 68 400 en août en cumul sur 12 mois).
mercredi 24 septembre 2025, par Denis Lapalus
L’étude BPCE portant sur les défaillances d’entreprises en France a été mis à jour, bilan à fin août 2025.
Nouvelle hausse des faillites de 3% en 2025
En 2025, le nombre de défaillances a continué de progresser et le seuil de 68 000 a été dépassé pour la première fois (à 68 400 en août en cumul sur 12 mois). L’année 2025 se caractérise également par une inflexion de leur volume. En effet, sur les 8 premiers mois de l’année, la hausse des défaillances a été ramenée à 3 % après des taux de croissance à deux chiffres au cours des deux années antérieures (+38 % en 2023 et +21 % en 2024).
Ces défaillances touchent principalement des entreprises de 3 à 10 ans d’ancienneté (52 %). Pour les PME-ETI, celle-ci est plus élevée : 41 % des entreprises défaillantes ont 16 ans et plus. Autre caractéristique, la hausse des défaillances est d’autant plus élevée que les entreprises sont de grande taille. Sur 10 ans, elles progressent de +6 % pour les microentreprises, de +50 % pour les PME et de +94 % pour les ETI.
Les emplois menacés sont désormais orientés à la baisse
En août 2025, 253 000 emplois sont menacés du fait des défaillances d’entreprises sur 12 mois, ce qui représente une baisse de 9 % par rapport à août 2024. Bien qu’en légère décroissance, ce nombre d’emplois menacés reste à un niveau élevé. Sur la période récente et en considérant l’année 2019 comme niveau de référence, le supplément d’emplois menacés au cours des trois dernières années est plus de deux fois supérieur (+137 %) aux moindres emplois menacés enregistrés sur la période 2020-2022.
Ici également, le nombre d’emplois menacés est fonction de la catégorie d’entreprise. Sur une période longue de 10 ans, ils progressent de +32 %. Pour les ETI, leur hausse est deux fois supérieure (+64 %, contre +11 % pour les très petites entreprises).
Enfin, les disparités sectorielles demeurent particulièrement importantes. La part des emplois menacés par les défaillances d’entreprises dans les secteurs de la construction et des transports et entreposage est élevée : 23 % alors qu’ils représentent 16 % des emplois totaux de l’économie française. A contrario, le commerce et les services aux entreprises sont moins touchés : 32 % des emplois menacés se trouvent dans ces deux secteurs tandis qu’ils représentent 40 % des emplois totaux de l’économie française.