La Bourse de Paris aborde avec confiance (+0,34%) une séance focalisée sur la BCE
La Bourse de Paris a ouvert en hausse (+0,34%) jeudi, abordant avec confiance une séance où tous les yeux sont tournés vers la réunion de la Banque centrale européenne.
jeudi 6 février 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris aborde avec confiance (+0,34%) une séance focalisée sur la BCE
A 09H23 , l’indice CAC 40 prenait 13,98 points à 4.131,77 points. La veille, l’indice parisien avait fini à l’équilibre, les investisseurs préférant ne pas prendre position avant lesrendez-vous importants de la fin de semaine.
"Les réunions de la Banque centrale européenne (BCE) et" dans une moindre mesure celle "de la Banque d’Angleterre (BoE) focalisent l’attention" aujourd’hui, a estimé Stan Shamu, un analyste de IG.
"Même si aucun changement n’est attendu de la part des deux institutions", face aux "craintes rampantes" entourant les chiffres d’inflation, la conférence de presse du président de la BCE, Mario Draghi en début d’après-midi, "intéresse tout particulièrement les marchés qui aimeraient voir une forme d’action en Europe", a-t-il ajouté.
"Avant ces deux réunions clés de banques centrales où aucun changement n’est attendu (...), le marché devrait évoluer dans une fourchette assez serrée", car "l’aversion pour le risque reste très élevée", ont prévenu pour leur part les économistes du Crédit Agricole.
"Les spéculations qui circulent évoquent une possible réduction de 0,25% à 0,1% du taux directeur. Mais même si cela pouvait se produire, personne ne pense sérieusement qu’une telle intervention pourrait changer quelque chose aux conditions de l’économie européenne", a jugé pour sa part Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
"En dépit de tous les appels à une réduction des taux, un tel geste constituerait une surprise étant donné que tout au long du mois de janvier, les membres de la BCE (...) ont insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de risque de déflation en Europe", a-t-il complété.
Le patron de l’institution monétaire de Francfort répète en effet depuis des semaines qu’il ne voit pas de menace déflationniste se concrétiser, pour autant la mauvaise surprise du chiffre d’inflation publié en janvier pourrait conduire la BCE àfaire un geste. Au lieu d’accélérer légèrement comme attendu, l’inflation a encore ralenti, à 0,7%, après 0,8% en décembre. Soit loin de l’objectif de la BCE de maintenir une inflation proche de 2%.
L’autre possibilité, maintes fois évoquée, est celle d’une baisse du taux de dépôt, celui auquel la BCE rémunère les liquidités excédentaires placées dans ses caisses pour 24 heures par les banques. Ce taux est de 0% depuis juillet 2012.
Quelques indicateurs seront aussi publiés aux États-Unis, à savoir le commerce extérieur en décembre, la productivité au 4e trimestre, ainsi que les demandes hebdomadaires d’allocations chômage qui constitueront une sorte de répétition générale avant le chiffre clé du rapport mensuel de l’emploi pour janvier vendredi.
Du côté des valeurs, Vinci prenait 1,98% à 48,92 euros, après avoir dégagé unbénéfice net en hausse de 2,3% à 1,96 milliard d’euros en 2013, et alors que le groupe table cette année sur une "stabilisation" de son chiffre d’affaires et une "légère amélioration" de ses marges dans la construction.
Dassault Systèmes perdait 4,33% à 83,3 euros malgré l’annonce d’une année 2013 record aussi bien en termes de bénéfice net que de chiffre d’affaires, et de son optimisme pour 2014.
Alcatel-Lucent bondissait de 7,04% à 3,24 euros. L’équipementier en télécommunications a annoncé avoir réduit sa perte nette à 1,3 milliard d’euros en 2013, contre plus de 2 milliards en 2012, et a vu ses ventes annuelles se stabiliser à 14,4 milliards, à taux de change constant.
Sanofi reculait de 0,79% à 70,74 euros. Le groupe pharmaceutique a publié un bénéfice net en baisse de 24% en 2013, en raison de l’impact résiduel de plusieursexpirations de brevets importants l’année précédente, mais a renoué avec la croissance au quatrième trimestre avec un bénéfice net plus que doublé.
Altran progressait de 3,07% à 6,84 euros, bénéficiant de l’annonce de son acquisition d’une société américaine employant 500 personnes, qui va venir compléter son offre en matière de développement de produits innovants.
Accor était en hausse de 1,92% à 35,88 euros après le relèvement de sa recommandation à "neutre" contre "souspondérer" auparavant par la banque britannique HSBC qui a également relevé à"surpondérer" contre "neutre" le groupe Edenred (+3,29% à 21,80 euros). La banque a par contre abaissé à "souspondérer" contre "neutre" celle de Valeo qui progressait néanmoins (+1,17% à 84 euros).
NRJ Group baissait de 0,38% à 7,93 euros. Le groupe de médias a vu son activité progresser de 4,1% en 2013 malgré les résultats mitigés de ses pôles radios et TV qui ont souffert d’un marché publicitaire difficile et ne voient guère d’amélioration en ce début 2014.
Groupe Crit bénéficiait (+0,79% à 37,10 euros) de la promesse de résultats "en forte progression" pour 2013, année qu’elle a finie en trombe, grâce au redémarrage du marché français et à son développement rapide à l’étranger.
BoursoBank faisait les frais (-1,92% à 8,70 euros) de la perte nette enregistrée en 2013 de 36 millions d’euros liée à des dépréciations exceptionnelles au Royaume-Uni et en Allemagne.
Bonduelle prenait 0,37% à 18,86 euros, soutenu par la progression de ses ventes de 1% au 2e trimestre de son exercice décalé, grâce à la bonne tenue des légumes en conserve.