Assurance-vie : l’UFC que choisir regrette le manque de transparence des conseillers
Une enquête de l’UFC que choisir concernant l’information fournie par les banques et assureurs sur l’assurance-vie montre que celle-ci est claire mais encore trop incomplète...
mardi 4 septembre 2012, par Alexia A.
Assurance-vie : l’information fournie par les conseillers
L’association de consommateur, UFC-Que Choisir a dévoilé début septembre 2012, les résultats d’une enquête sur les méthodes de commercialisation de l’Assurance Vie au sein des différentes banques et assurances.
L’association dénonce un manque de transparence de la part des conseillers et une information trop légère sur ce placement.
Parmi les établissements évalués, le Crédit Mutuel obtient la meilleure note avec 14,4/20, les autres organismes le suivant de près (BNP-Paribas et Allianz...)
Sur les treize enseignes testées, toutes affichent une note supérieure à 12,5/20. Des résultats plutôt bons donc, qui ont été attribués après enquête auprès de 1.199 agences à travers toute la France, en tenant compte de la qualité de l’information sur :
- la fiscalité de l’Assurance-Vie,
- la nature du placement,
- les risques de perte en capital,
- les frais,
- la durée d’immobilisation.
Assurance-vie : Des explications évasives
Si les notes obtenues par les banques sont honorables et que globalement l’impression faite aux enquêteurs est plutôt positive, la qualité de l’information concernant les contrats d’assurance-vie reste encore à améliorer.
Dans 90% des cas, les explications fournies ont été claires, mais ne sont pas pour autant exactes et complètes selon l’association.
Exemples significatifs :
- Le "capital garanti " : 8 conseillers sur 10 vont assurer à leur client que le capital investi sur un contrat mixte (fonds euros et unités de compte) est garanti. Ceci est inexact puisque seule la partie investie sur le fond en euros est garantie.
- La différence entre un contrat monosupport ou multisupport : 1 conseiller sur 5 n’explique pas la différence aux clients. Heureusement, les établissements proposent une répartition prudente dans 55% des cas en misant sur une répartition alliant rendement et sécurité ( 80% ou 90% sur des fonds euros).
- Les frais de l’assurance vie : le sujet des frais des contrats d’assurance-vie est rarement abordé par les conseillers puisqu’un peu moins de la moitié d’entre eux en parlent à leurs clients. Un sujet pourtant très important puisque les frais ont un rôle primordial dans la rentabilité du placement.
Certains conseillers semblent donc manquer d’honêteté. L’un d’entre eux n’a par exemple pas hésité à affirmer "qu’il n’y avait pas de frais sur versement et de frais de gestion, alors que le prospectus qui a été remis par la suite stipule le contraire" explique l’UFC.
Assurance-vie : La fiscalité mise en avant
Les conseillers utilisent la fiscalité avantageuse de l’assurance-vie comme argument de vente. 65% des conseillers recommandent ce placement dans le but de défiscaliser leur épargne à l’issue du contrat. 14% ne le font que si la question a été posée par le client.
Le contrat d’assurance-vie a pourtant bien d’autres aspects positifs que son seul avantage fiscal. C’est notamment un outil successoral très souple.
Il ressort de cette enquête que les banques et assureurs ont encore beaucoup d’efforts à faire pour mieux informer leur clientèle souhaitant souscrire une assurance-vie. L’UFC Que Choisir regrette que "quelle que soit l’enseigne, les commerciaux qui ont des objectifs trop ambitieux les atteignent en général au détriment du conseil".