Banques françaises : le bandit manchot serait-il en panne ?

Banques : Alors que les nouvelles normes Bâle III doivent être respectées début 2013, les banques françaises ne seraient plus les cash machines d’avant, elles peinent de nouveau à dégager de la rentabilité.

mardi 30 octobre 2012, par Frédéric S.

Les banques françaises en perte de vitesse !

Depuis la crise des subprimes, les banques françaises sont embourbées dans une crise de confiance bien pesante. Le problème des prêts hypothécaires est bien loin, et pourtant aujourd’hui les banques françaises doivent faire face au spectre de la dette souveraine en zone euro.

Le secteur bancaire affiche une baisse de moral qui se reflète dans les résultats des activités de financement et d’investissement. Nombre de banques cessent de fait leurs activités de financement et d’investissement, un retour à leur métier de banquier traditionnel est parfois plus que nécessaire. Mais le segment de la banque de détail n’affiche pas une meilleure forme actuellement. Les difficultés pour dégager de la rentabilité (stagnation du volume des marges d’intérêt, baisse des commissions financières) perdurent.

Banques françaises : un marché très concurrentiel et des normes bancaires restrictives

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Depuis le début de l’année, la bataille fait rage pour attirer les dépôts à vue afin de renforcer les bilans, mais les placements d’épargne commercialisés (livrets épargne, comptes à terme) sont moins risqués donc moins profitables.

Les banques françaises subissent de plus la pénétration de nouveaux acteurs sur le marché de l’épargne (établissement de crédit : cetelem ; Banque de constructeurs automobiles : RCI banque, PSA finance). Le livret A vient également réduire les marges des banques, à lui seul, le livret préféré des Français le plus gros de l’épargne, il devient alors très difficile de placer les produits maison, plus rémunérateurs.

Malgré la hausse des charges liées à à leurs investissements technologiques (banque en ligne, mobile banking), les banques françaises doivent rapidement s’adapter aux nouvelles contraintes réglementaires. En ligne de mire, respecter les normes de solvabilité de Bâle III de l’Autorité Bancaire Européenne dès 2013. Sur tous les fronts les banques françaises doivent réagir !

Banques françaises : baisse des effectifs

La réflexion sur l’allègement des coûts est en marche. Comme dans l’industrie, le premier poste à en pâtir est l’emploi. Selon le cabinet Roland Berger, le secteur bancaire européen (3 millions de salariés) pourrait supprimer 6% de son effectif d’ici 2016 soit 180.000 postes.

La crise dans le secteur bancaire n’est donc pas finie, selon les observateurs le redressement de l’activité est bien loin !

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