Bourse : Paris termine sur un nouveau plus haut annuel (+0,18%), malgré la crise politique italienne

Le CAC 40 a grignoté 0,18% à 3.612,10 points dans un volume d’échanges d’à peine deux milliards d’euros.

lundi 10 décembre 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris finit en timide hausse malgré la crise en Italie :

La bourse de Paris a clôturé en timide hausse lundi, franchissant un nouveau plus haut annuel, peu affectée par la crise politique en Italie qui ne devrait pas, aux yeux des investisseurs, remettre en cause les futures réformes économiques.

La crise politique, qui couvait depuis plusieurs jours en Italie, s’est accélérée samedi. A l’issue d’une rencontre avec le président Giorgio Napolitano, le président du conseil italien Mario Monti a annoncé qu’il allait démissionner d’ici la fin de l’année. Des élections anticipées pourraient être organisées fin février ou début mars.

Ces annonces ont surtout joué sur le marché de la dette.

La troisième économie de la zone euro a vu ses taux d’emprunts se tendre très nettement sur le marché obligataire secondaire, là où s’échangent les titres déjà émis.

"Les places boursières ont été aussi surprises, mais au final les investisseurs ne pensent pas que ces évènements auront de réelles conséquences sur la mise en place des réformes prévues en 2013 dans la péninsule", commente Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.

En d’autres termes, ils ne tablent pas sur un retour de Silvio Berlusconi à la tête du pays à l’issue des élections anticipées. Mario Monti, perçu comme un gage de stabilité par les investisseurs, "pourrait très vite revenir sur ledevant de la scène", estime M. Baradez.

Peu de statistiques économiques ont animé les échanges.

En Chine, la publication de mauvais chiffres du commerce extérieur a été contrebalancée par la nette progression de la production industrielle en novembre. Après sept trimestres de ralentissement, ce rebond de la croissance arrive à point nommé pour les nouveaux dirigeants du pays.

A l’inverse, en zone euro, la croissance va continuer à ralentir dans les prochains mois, notamment en France et encore plus en Allemagne, selon l’OCDE.

Le marché a continué à surveiller l’évolution des négociations entre démocrates et républicains sur le budget américain, mais aucune annonce n’a été faite à l’issue de la rencontre dimanche entre le président Barack Obama et le chef républicain de la Chambre des représentants, John Boehner.

Il reste un peu plus de trois semaines avant que "le mur budgétaire" (une hausse des impôts et une baisse drastique des dépenses publiques) entre automatiquement en vigueur dans le pays.

Côté grec, l’opération de rachat de dette souveraine lancée par Athènes, a été prolongée jusqu’à mardi.

Selon la presse locale, l’Etat aurait jusqu’à présent racheté "environ 27 milliards d’euros" de titres et n’a donc pour l’instant toujours pas atteint son objectif de quelque 30 milliards, convenu avec ses créanciers (UE, BCE et FMI).

Sur le front des valeurs, lesecteur bancaire a pesé sur la tendance, secoué par les tensions politiques en Italie. Crédit Agricole a enregistré le plus fort recul de la cote (-2,59% à 5,95 euros), suivi par BNP Paribas (-1,90% à 43,20 euros) et Société Générale (-1,57% à 28,82 euros).

Solvay a cédé 1,17% à 105,50 euros, affecté par l’abaissement de recommandation d’HSBC sur son titre.

A l’inverse, STMicroelectronics a terminé en tête du CAC 40 (+4,40% à 5,22 euros), les investisseurs saluant l’annonce de son désengagement de la co-entreprise en difficulté ST-Ericsson.

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