Epargnée par la crise financière, la Banque postale a vu son activité progresser au cours des six premiers mois de l’année, dopée par l’attractivité du Livret A
PARIS, 11 sept 2008 (AFP)
jeudi 11 septembre 2008, par AFP
Epargnée par la crise financière, la Banque postale a vu son activité progresser au cours des six premiers mois de l’année, dopée par l’attractivité du Livret A et par l’augmentation de sa production de crédits immobiliers, a-t-elle indiqué au cours d’une conférence de presse.
Les revenus de la filiale bancaire de La Poste (Produit net bancaire, PNB) ont gagné 1,9% à 2,366 milliards d’euros au cours du premier semestre. A données constantes (hors épargne logement et plus-value Euronext), la hausse s’établit même à 5%.
L’activité a notamment été dopée par l’attractivité du Livret A (dont le taux a été porté à 3,5% en février puis 4% en août). A quelques mois de la généralisation de ce produit d’épargne à toutes les banques, l’établissement public a ainsi ouvert 350.000 Livrets au cours de la première moitié de l’année, soit 60% de plus quesur la même période de 2007.
Ses encours sur Livret A ont progressé de 9,4% à 53,5 milliards d’euros. La Banque Postale touche une commission de 1,3% sur ces encours, qui représente plus de 14% de son PNB.
Le président de la banque, Patrick Werner, a souligné qu’il y avaitun mouvement vers l’épargne liquide "au détriment des dépôts à vue et de l’assurance vie".
Le chiffre d’affaires de l’assurance vie, distribué en partenariat avec CNP Assurances, a ainsi plongé de 24,6% au premier semestre.
Quant à la production de crédits immobiliers,elle a progressé de 5,1% à 4,1 milliards d’euros, fin juillet.
"Nous avons une forte liquidité, ce qui est très précieux en ce moment. Cela nous permet de faire face à une production de crédit abondante", s’est félicité M. Werner, en soulignant que sa banque était restée "à l’écart de la crise du +subprime+".
"Nous n’avons pas eu un seul euro de dépréciation", a-t-il ajouté.
Le nombre de clients actifs a progressé de 150.000 au premier semestre (contre +99.000 en 2007) à 9,45 millions.
Interrogé sur l’ouverture du capital de La Poste, M. Werner a affirmé soutenir ce projet qui donnera à la société publique les moyens de son développment.
"C’est que du bon pour la Banque Postale", a-t-il déclaré.
Quant à une évolution du capital de CNP Assurances, dont la Banque Postale est actionnaire à 35,48% avec la Caisse d’Epargne, il a au contraire exclu une telle éventualité.
"La CNP ne travaille pas à une évolution de son capital", a assuré M. Werner, qui siège au conseil d’admnistration de la société d’assurance publique.