Assurance : cinq grands établissements envisagent une mutualisation de leurs achats

Pacifica (Crédit Agricole), Sogessur (Société Générale), Generali, Aviva et Thélem envisagent, en France, une mutualisation de leurs achats liés à la gestion des sinistres en assurance dommage, ce qui permettrait notamment des économies de coûts...

mercredi 5 janvier 2011, par AFP

Pacifica (Crédit Agricole), Sogessur (Société Générale), Generali, Aviva et Thélem envisagent, en France, une mutualisation de leurs achats liés à la gestion des sinistres en assurance dommage, ce qui permettrait notamment des économies de coûts, selon un communiqué publié mardi. Les cinq assureurs ont signé une lettre d’intention à cette fin et entamé des négociations qui pourraient permettre la mise en œuvre d’une nouvelle organisation dès le 1er avril. Generali et Aviva bénéficient déjà d’une structure commune en matière d’achats, le GIE (groupement d’intérêts économiques) Kareo, qui deviendrait le véhicule d’échange entre les cinq compagnies.

De leur côté, Pacifica, Sogessur et Thélem ont en commun une société de gestion du réseau de réparateurs automobiles, Assercar, qui aurait en charge de construire un réseau commun aux cinq assureurs. Dans ce cadre, Generali et Aviva entreraient au capital d’Assercar.Aujourd’hui, Kareo dispose d’un réseau de 2.240 garages agréés, tandis que celui d’Assercar compte 800 à 900 réparateurs, selon Gérard Bonnet, président de Kareo.

A terme, les partenaires prévoient de créer un seul réseau, qui compterait entre 1.300 et 1.500 réparateurs et carrossiers agréés, toujours selon M. Bonnet. A cinq, les partenaires pèsent environ quatre millions de véhicules à quatre roues, hors flottes d’entreprises. Cette initiative vise à « maîtriser les coûts et développer de nouveaux services pour les clients ».

Les cinq groupes cumulent un chiffre d’affaires annuel d’environ 53 milliards d’euros en France (en intégrant Crédit Agricole Assurance et non Pacifica seul).Thélem est cependant d’une taille bien moindre que ses partenaires potentiels, avec des revenus de 245 millions d’euros seulement en 2009.Le rapprochement de ces cinq compagnies leur conférerait un pouvoir de négociation très important vis-à-vis des garagistes et des fournisseurs de pièces et peinture.

Le coût des réparations engendré par les sinistres automobiles représente, en effet, plusieurs centaines de millions d’euros par an pour les cinq assureurs. Un assuré a le choix de faire réparer ou non son véhicule chez un réparateur agréé. Selon M. Bonnet, la moitié en moyenne passe par un établissement recommandé par l’assureur. Outre l’économie de coût, les partenaires font le pari de mettre en place un réseau cohérent, avec une qualité de service qui incite l’assuré à y recourir.

Au-delà du réseau de réparateurs, les cinq partenaires «  auront certainement à discuter un jour du bris de glace (qui n’est pas compris dans les réseaux de réparateurs) et de l’expertise dommage », explique M. Bonnet.

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