Assurance vie : depuis 3 mois la collecte brute est en repli !
L’assurance vie en France affiche une collecte brute en repli de 15% sur an en février, la FFSA (Fédération française des sociétés d’assurance) évoque un recul consécutif sur les trois derniers mois...
PARIS, 11 mars 2011
vendredi 11 mars 2011, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Assurance vie : la collecte brute en baisse de 15%
L’Assurance Vie en France affiche une collecte brute en repli de 15% sur an en février, la FFSA (Fédération française des sociétés d’assurance) évoque un recul consécutif sur les trois derniers mois, cela n’était jamais arrivé", a affirmé le Président de la fédération Bernard Spitz, qui a fait part de l’inquiétude de l’industrie alors que le gouvernement dit considérer, entre autres pistes, une taxation accrue de l’Assurance-Vie pour les plus aisés afin de boucler la réforme de la fiscalité du patrimoine.
Assurance vie : la FFSA contre une réforme du gouvernement
"Nous réfléchissons aux contrats d’Assurance-Vie en ciblant les plus hauts portefeuilles, supérieurs à 1,3 million d’€, les dividendes, le prélèvement forfaitaire libératoire", a déclaré dimanche le ministre du Budget, François Baroin dans un entretien au Journal du Dimanche.
Mais les assureurs se disent fermement contre toute modification de la fiscalité du placement, estimant qu’il s’agit de fausses pistes.
Par exemple, en matière de prélèvement forfaitaire libératoire, selon les simulations de la FFSA, augmenter d’un point le taux de prélèvement libératoire sur l’ensemble de l’Assurance Vie, ne rapporterait au trésor public que 30 millions d’€.
"Par rapport aux sommes dont nous parlons régulièrement dans le cadre du déficit, on voit bien que ce n’est pas là que l’on va pouvoir trouver la recette budgétaire au problème", a souligné M. Spitz.
"C’est l’épargne longue qui permet de fonder une croissance forte", a affirmé en outre le président de la FFSA, arguant de la période d’incertitude économique actuelle.
L’assurance vie, qui pèse près de 70% des revenus de l’assurance en France, est l’objet de la plus vive attention de l’industrie qui en évalue la tendance chaque mois.
"Notre responsabilité est de dire : il y a des risques à ne pas prendre, et dresser les épargnants les uns contre les autres en disant +il y a les bons et les mauvais+ serait la dernière chose à faire", a insisté M. Spitz, "le contrat de confiance est indivisible".
"Il n’y a aucune légitimité, aucune justification à ce que l’assurance vie soit traitée de façon discriminatoire", a-t-il fait valoir, "les Français n’accepteraient pas, nous n’accepterions pas".