Assurance-vie / Durcissement de la fiscalité : La large majorité (59%) des épargnants se disent prêts à s’en passer dans ce cas !
Une majorité de Français (59%) possédant un contrat d’assurance-vie pourraient s’en détourner si la fiscalité était durcie dans le cadre de la réforme prévue, selon un sondage réalisé par par l’institut Ipsos pour la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA)
samedi 2 avril 2011, par Denis Lapalus (avec AFP)
Une majorité de Français (59%) possédant un contrat d’Assurance-Vie pourraient s’en détourner si la fiscalité était durcie dans le cadre de la réforme prévue, selon un sondage réalisé par l’institut Ipsos pour la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA).
A la question : "si la fiscalité de l’Assurance-Vie se durcissait dans le cadre de cette réforme et devenait moins avantageuse, que feriez-vous ?", 24% des personnes interrogées qui possédaient un contrat d’assurance-vie ont répondu qu’elles envisageraient de le fermer.
En sus, 35% ont répondu que cette évolution les "inciterait à privilégier à l’avenir d’autres supports d’épargne", selon ce sondage dont les résultats ont été communiqués samedi à l’AFP et qui doivent être publiés dans Le Monde daté de dimanche-lundi.
Concernant la réforme fiscale en gestation, les sondés estiment qu’il faudrait d’abord alourdir, en premier ou en deuxième, la taxation des œuvres d’art (72%), des actions (71%) voire de l’immobilier (35%), avant de s’attaquer à l’assurance-vie (8%) ou au livret A (6%).
"On touche là à quelque chose de tout à fait sensible", a commenté àl’AFP le président de la FFSA, Bernard Spitz, pour qui "il ne faut rien faire qui puisse ébranler la confiance des Français".
Environ 64% des contrats d’assurance-vie ont aujourd’hui au moins huit ans d’ancienneté, ce qui signifie que leurs détenteurs n’ont pas à attendre pour bénéficier du régime fiscal le plus favorable.
En l’état, les scénarios envisagés par Bercy intègrent le principe d’une taxation renforcée des plus gros contrats d’assurance-vie, vraisemblablement au-delà de 1,3 million d’euros, mais pas des autres.
Pourtant, pour 71% des personnes sondées, cette réforme profitera "aux gens les plus aisés".
"Les épargnants ne croient pas" à cette limitation à quelques contrats d’assurance-vie, constate M. Spitz. "Comment voulez-vous qu’ils y croient, quand l’Etat semble sans cesse vouloir changer les règles du jeu ?", ajoute-t-il.