La Bourse de Paris chute de 3,16%, les banques plongent
La Bourse de Paris a vécu une séance noire lundi (-3,16%), dominée par des prises de bénéfices et par un retour des doutes sur la situation de la dette en zone euro...
lundi 31 octobre 2011, par AFP
La bourse de Paris a vécu une séance noire lundi (-3,16%), dominée par des prises de bénéfices et par un retour des doutes sur la situation de la dette en zone euro, alors que la chute des valeurs bancaires (-8 à -10%) a accéléré la baisse de l’indice.
A la clôture, l’indice parisien a plongé de 105,79 points pour s’inscrire à 3.242,84 points dans un volume d’échanges de 3,35 milliards d’€.
Sur l’ensemble du mois d’octobre, le bilan est toutefois largement positif avec une hausse de la cote de 7,11%.
Après son envolée de jeudi et une relative stabilité vendredi, lemarché a subi d’importantes prises de bénéfices, qui se sont accentuées avec l’ouverture en baisse de Wall Street en début d’après-midi.
Mais l’humeur des intervenants et leur confiance ont été avant tout ébranlées par la remontée des taux à long terme italiens. Ces derniers ont dépassé 6% soit des niveaux insupportables sur le long terme et qui prouvent que les doutes des investisseurs sur la situation de ce pays, confronté à une dette colossale, persistent malgré les dispositions prises au sommet européen de Bruxelles.
On aurait pu espérer que les pays comme l’Italie profitent des avancées conclues au sommet de Bruxelles et notamment des décisions prises sur le fonds de secours européen. Or ce n’est pas le cas, souligne-t-on dans les salles de marché.
L’inquiétude persiste et c’est très décevant, d’où le repli des investisseurs qui vendent à tours de bras et se reportent sur des placements plus sûrs comme les obligations.
A l’origine de cette déception figurent le flou qui persiste sur le plan anti-crise défini la semaine dernière à Bruxelles, et les interrogations avant le sommet du G20, avant le chiffre duchômage américain sur le mois d’octobre qui sera publié vendredi et les incertitudes avec le changement de présidence à la Banque centrale européenne (BCE), citent pêle-mêle les boursiers.
Les valeurs financières ont payé un lourd tribut à cette chute de la confiance et cédaient entre 8 et 10% : BNP Paribas perdait 9,63% à 32,85 €, Crédit Agricole (-7,68% à 5,67 €), Société Générale (-9,79% à 21,10 €).
Air France abandonnait 6,90% à 5,50 €, victime de la grève qui affecte une partie de son personnel naviguant.
GDF Suez perdait 5,72% à 20,51 €, déprimé par des menaces de fermetures de centrales nucléaires en France, et par le plan de sortie du nucléaire en Belgique en 2015.
Hormis EADS, dont le cours a marginalement gagné 0,09% à 21,37 €, aucune valeur du CAC 40 n’a réussi à se hisser au-dessusde l’équilibre.