Cashback SCPI : jusqu’à 7 % de cashback pour la souscription de la nouvelle SCPI Wemo One

La concurrence fait rage auprès des distributeurs de SCPI, les opérations de cashback se multiplient, et les remises grimpent.

lundi 22 avril 2024, par Denis Lapalus

La machine à cashback is back

Nombre d’intermédiaires distributeurs de SCPI se sont fait connaître essentiellement par leurs offres de cashback proposées lors de la souscription de parts de SCPI. Moniwan, ou encore Louve Invest sont des plateformes dont les remises sous forme de cashback à longueur d’année, attirent ces investisseurs friands de ristournes. D’autres, conseillers en gestion de patrimoine, restent plus discrets, et ne rentrent pas ouvertement dans cette bataille, préférant laisser une valeur à leurs conseils avisés. Ainsi la Boutique des Placements (Raphaël Oziel), expert en SCPI, accorde des remises également lors des souscriptions, sans pour autant sacrifier l’intégralité de la valeur de ses conseils. Tous les investisseurs n’ont effectivement pas un patrimoine et un profil adapté pour investir en parts de SCPI. Il faut parfois "creuser" dans l’ensemble du patrimoine de l’investisseur pour dénicher des opportunités plus adaptées. Et une ristourne ne doit clairement pas être un argument suffisant pour investir sur un produit financier dont la durée de détention est de l’ordre d’une dizaine d’années ! Même si à 7% le montant évoqué devient conséquent.

7 % de cashback sur la SCPI Wemo One !

De nouveaux arrivants sur ce marché reproduisent donc ces mêmes schémas, et ils doivent frapper fort pour se faire connaître et atteindre rapidement le seuil critique de nombre de clients. Ces intermédiaires peuvent par la suite proposer d’autres placements à leurs clients, et/ou percevoir des commissions sur les encours, selon les SCPI.

Ainsi, Epargnoo, une plateforme très agressive sur les reversements de commissions perçues, ne propose pas "seulement" 4% de remise sous forme de cashback, comme actuellement Louve Invest, mais pas moins de 7 % ! Soit probablement l’intégralité des rétrocommissions versées par la société de gestion pour toute nouvelle souscription. Si cette concurrence semble acharnée, les investisseurs ont-ils pour autant avantage à céder à ces sirènes de cashback ?

Les épargnants sont-ils vraiment gagnants ?

C’est bien là toute la question. Ces cashbacks montrent essentiellement une chose : les frais de souscription des SCPI concernées sont bien trop élevés. Ce qui est certain est que l’investisseur qui avait choisi d’investir sur ces SCPI et ne bénéficie pas de cette ristourne, a payé des frais indus. De quoi avoir du mal à avaler la pilule.

Pour que l’intermédiaire, dont l’essentiel du travail devrait être de conseiller au mieux ses clients, puisse reverser autant de commissions, c’est qu’il ne doit pas passer beaucoup de temps sur chaque dossier. Cette SCPI en question, Wemo One, affiche des frais de souscription de 12%, plus élevés que la moyenne du marché. L’on comprend aisément qu’une remise de 7% effectuée par l’intermédiaire ne soit pas impossible.

D’autres intermédiaires indépendants

Si l’épargnant opte pour un CIF (Conseiller en Investissements Financiers) indépendant (dans le sens de la réglementation financière), l’épargnant percevra en retour l’intégralité des rétro-commissions versés à son intermédiaire, c’est la loi. En revanche, des frais de conseils, forfaitaires sont à régler pour rémunérer le travail de conseil du CIF. Ainsi, ce dernier est réellement indépendant, et ne sera pas tenté de pousser ses clients à investir sur des produits financiers lui assurant le plus de rétro-commissions.

Et en passant par un CIF indépendant, il est probable que le conseil avisé donné soit de ne pas investir sur une toute jeune SCPI n’ayant encore publié officiellement le moindre rendement.

Autre point de vue : si l’offre était aussi attirante que cela, et le marché porteur, l’intermédiaire non indépendant ne ferait pas une telle remise. On n’avance pas plus vite bien longtemps en se tirant une balle dans le pied.

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