Placements des liquidités : les épargnants ont retrouvé partiellement la raison !
La banque de France confirme ce jour que le montant des dépôts sur les comptes à vue accélère moins vite, au profit des placements monétaires, du livret A et des autres livrets. Il aura fallu sans doute une période de fortes incertitudes sur l’avenir pour que les épargnants Français retrouvent en partie le chemin de la raison, et placent de nouveau leurs liquidités sur des placements garantis, tels que le livret A et les fonds en euros. Unités de compte et autres placements à risques sont effectivement à éviter durant de telles périodes troubles...
lundi 27 juin 2016, par Denis Lapalus
Quand pas grand chose est toujours mieux que rien !
Les Français avaient pendant quelques mois perdu la raison. Ils ne plaçaient plus leurs liquidités, et les laissaient ainsi sur leur compte courant. Les banques appréciaient fortement cette générosité, et en profitaient pour accumuler davantage d’intérêts à bon compte.
Mais avec les périodes d’incertitude sur l’avenir, les grèves à répétitions, les attentats, et plus récemment, le brouillard total sur le devenir de l’Union Européenne, les épargnants reconnaissent que percevoir du 0.75% ou du 2.50%, c’est toujours mieux que rien !
La collecte sur le livret A et sur les fonds euros est toujours bien orientée.
Une partie seulement des épargnants a retrouvé le bon sens...
Si les dépôts sur les comptes à vue augmentent moins vite, ils restent néanmoins très élevés à +12.1 en mai dernier. C’est un non-sens total, mais la finance et les Français, cela n’a jamais fait bon ménage.
Ainsi, selon la publication de la Banque de France, la croissance des dépôts à vue fléchit nettement (+ 12,1 % en mai 2016, après + 13,6 % en avril) mais demeure à un niveau élevé. Les ressources résidentes incluses dans M3-M2 se contractent moins fortement (-* 0,4 %, après -* 4,5 %), principalement sous l’effet d’une accélération des titres d’OPC monétaires (+ 2,8 %, après 0,0%, en grande partie dû à un effet de base en avril).
Au total, le taux de croissance des placements monétaires des résidents auprès des institutions financières monétaires françaises s’établit à + 4,5 % en mai 2016, après + 4,2% en avril. Après prise en compte des engagements et avoirs monétaires bruts vis-à-vis du reste de la zone euro, la composante française de l’agrégat M3 accélère (+ 5,2 %, après + 4,2 %).