CSG : une hausse inéluctable
Alors que la réforme des retraites approche à grand pas, l’augmentation de la contribution sociale généralisée, est aujourd’hui une des pistes privilégiées par le gouvernement.
jeudi 22 août 2013, par Jérémie G.
Hausse de la CSG
L’augmentation de la Contribution Sociale Généralisée (CSG), est aujourd’hui l’une des pistes les plus "cohérentes" du gouvernement pour financer les retraites, selon la ministre des affaires sociales, Marisol Touraine.
"Nous sommes en train ces derniers jours de déterminer les choix qui doivent être présentés, la CSG est une des options", a-t-elle avancé hier sur France 2.
L’autre option évoquée ces derniers jours est l’allongement de la durée de cotisation alors que l’idée d’un alignement public/privé du calcul des pensions a été abandonnée.
CSG : un impôt terriblement efficace
La piste de la CSG est très probable quand on connait l’efficacité de cette taxe. Une hausse de 0,50% de la CSG, c’est 6 milliards de recettes fiscales levées, la même année ! De plus politiquement, c’est un impôt "indolore", dans le sens où la CSG est prélevée à la source. Les contribuables ont donc moins le sentiment de payer, au contraire des impôts sur les revenus.
- CSG : Applicable sur tous les revenus !
"L’assiette est très large. Il n’y pas de quotient familial, pas de niche. En 2013, la CSG permettra à l’Etat d’empocher 90 milliards d’euros. C’est le premier prélèvement, avant même l’impôt sur le revenu, qui rapporte environ 60 milliards d’euros", explique Vincent Drezet, du syndicat Solidaires-Finances publiques.
La CSG est applicable à tous les revenus, ceux de l’épargne également. Il vient donc directement en déduction du pouvoir d’achat des Français.
Fiscalité : la grogne monte
Cependant cette hausse probable de la CSG n’améliorerait pas le sentiment de "ras le bol fiscal" auquel doit faire face le gouvernement.
Interrogé sur France Inter à ce sujet le mardi 20 août, le ministre de l’économie Pierre Moscovici a rappelé que l’effort de réduction du déficit budgétaire en 2014 serait inversé par rapport à 2013 : 2/3 d’économies pour 1/3 de hausses des prélèvements.
"Dans le redressement nécessaire, nous inverserons les proportions par rapport à 2013 entre les économies, qui doivent être prioritaires, et les prélèvements obligatoires, qui doivent être aussi peu importants, aussi faibles que possible", a-t-il assuré, ajoutant que l’action du gouvernement se ferait sous le signe de "la justice fiscale, la justice sociale, la justice aussi entre les types d’entreprises".