Certains pouvaient anticiper un regain d’attrait pour le livret A, compte-tenu du doublement de son taux, passé de 0.5% à 1% au 1er février 2022. Mais la hausse du coût de la vie est venue réduire d’autant les capacités d’épargne des Français, et le pire est encore attendu.
mardi 22 mars 2022, par FranceTransactions.com
Le doublement du taux du livret A n’induit pas un flux supplémentaire d’épargne
La variation du taux du livret, un doublement, pour passer de 0.5% à 1% au 1er février dernier n’a pas changé la donne. Il conviendra d’observer que la collecte sur le mois de février 2022 est identique à celle de février 2021. Évidemment le conflit Russie/Ukraine pourrait également inciter les épargnants à augmenter le montant d’argent disponible à tout instant. La faiblesse du rendement du livret A (1% net) face à une inflation pointant au-delà des 4% (IPCH) n’est pas engageant. Par ailleurs, la hausse généralisée des prix réduit la capacité d’épargne des Français, et exclut de fait la majorité des épargnants les plus modestes. Ces derniers versent sur le LEP à juste titre, son taux étant 2,2 fois celui du livret A et se détournent donc du livret A/LDDS.
L’inflation, cet ennemi des placements...
La baisse de valeur de l’argent, l’inflation, est la principale inquiétude des épargnants. Et depuis que le livret A ne protège plus de l’inflation, les épargnants en profitent pour placer à meilleur compte. Le LEP, évidemment, avec un taux de 2.2% est bien plus attractif.
Certes, ce LEP n’est accessible qu’à 30% des épargnants (conditions de revenus afin de pouvoir le détenir), mais c’est déjà un bon point de départ.