Retraites : le président de la Cnav juge la méthode brutale et cavalière

Le nouveau président de la Cnav Gérard Rivière a déploré mardi la méthode brutale et cavalière du gouvernement qui a décidé d’accélérer l’application de la réforme des retraites...

mardi 8 novembre 2011, par AFP

Retraites : le président de la Cnav juge la "méthode brutale et cavalière"

Le nouveau président de la Cnav Gérard Rivière a déploré mardi "la méthode brutale et cavalière" du gouvernement qui a décidé d’accélérer l’application de la réforme des retraites, ajoutant qu’il n’avait été "ni consulté, ni informé" en amont.

"Ils n’ont sans doute pas mon numéro de téléphone portable", a ironisé Gérard Rivière (FO) lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).

Il a regretté "le mépris affiché à l’égard des partenaires sociaux et du conseil d’administration" de la Cnav, qui gère le régime généraldes retraites.

M. Rivière a observé que la loi repoussant progressivement à 62 ans l’âge légal de départ à la retraite aurait "un an demain" vendredi. "On n’a même pas mis une année à remettre en question un calendrier de montée en charge", a-t-il regretté, en affirmant que c’était "la première fois".

Le directeur de la Cnav Pierre Mayeur a précisé de son côté que ses services avaient été sollicités pour chiffrer différents scénarios.

Le président de la Cnav a par ailleurs également jugé "parfaitement injuste d’avoir désindexé les prestations familiales".

"Lorsqu’on enlève 1 point ou 1,2 de revalorisation des prestations familiales, on est dans le dur de la consommation parce que les prestations familiales n’alimentent pas le livret A, que je sache, et encore moins l’Assurance-Vie", a estimé Gérard Rivière.

Il a indiqué que le conseil d’administration de la Cnav se réunirait le 17 novembre pour étudier le projet de loi rectificatif de financement de la sécu.

Selon le plan anti-déficits présenté lundi par le gouvernement, le recul de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans va arriver plusvite pour les salariés nés entre 1952 et 1955, qui devront rester au travail de un à quatre mois de plus que ce que prévoyait la réforme de novembre 2010.

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