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Le gouvernement n’entend pas enrailler la crise immobilière avec le PTZ 2024, ni même le dégripper, cela n’aurait aucun sens. Et pour cause, l’exécutif table sur 40.000 PTZ accordés par an, de 2024 à 2027.
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Les primo-accédants font bien d’attendre 2024 avant de se lancer dans leur projet immobilier ! Le PTZ, version 2024, sera plus généreux et pourra être accessible à davantage de Français. Ainsi, selon les chiffres de Bercy, ce seront 29 millions de Français éligibles au PTZ 2024. Mais voilà... Le gouvernement ne prévoit pas non plus que ce soit la folie du côté du marché de l’immobilier. Pour deux raisons :
1️⃣ Un PTZ recentré : Le PTZ 2024 ne sera éligible que pour des appartements neufs dans les zones tendues, ou dans l’ancien, mais avec travaux de rénovation énergétique dans l’ancien, dans les zones non tendues. Ainsi, le PTZ ne sera plus accessible pour les maisons individuelles. Et oui, cela limite donc pas mal les choses. Afin que le seuil des 25.000 PTZ accordés chaque année décolle enfin en 2024, le gouvernement a donc modifié les zones tendues et non tendues, à compter du 1er janvier 2024.
2️⃣ Des prix immobiliers toujours trop élevés : allouer de nouvelles aides financières pour l’achat d’un bien immobilier contribue à la hausse des prix de même marché. C’est bien pour cela que la définition des nouvelles règles ne permettra pas de relancer le marché de l’immobilier avec ce PTZ. Cela serait totalement contre-productif et contribuerait à renforcer la bulle immobilière dont le pays n’arrive pas à sortir. Cependant, le gouvernement fait remarquer que la baisse des prix de l’immobilier en 2023 est d’ores et déjà au-delà des 10%. Les prix ont baissé de près de 5 %, auxquels en ajoutant l’inflation, l’on obtient une baisse réelle de plus de 10%.
Une chose est certaine, le PTZ 2024, version reboostée, ne va pas changer la donne, ni même dégripper le marché de l’immobilier. Ce n’est d’ailleurs pas le but visé. Ce que souhaite le gouvernement, c’est avant tout redistribuer des aides financières auprès des plus modestes. L’objectif de 40.000 PTZ accordés en 2024 coûtera la bagatelle de 800 millions d’euros, un rapide calcul indique que le bonus moyen (ie, économies d’intérêts) attribué à chaque heureux emprunteur sera de l’ordre de 20.000€. Mais 40.000 transactions ne feront pas que le marché de l’immobilier sera relancé, la baisse actuelle étant de 30 % des volumes, soit 5 à 6 plus.
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