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Bourse : Paris a gagné 0,41%, les valeurs industrielles à la fête

PARIS, 16 mai 2008 (AFP)

La Bourse de Paris a aligné vendredi une cinquième séance consécutive de hausse, le CAC 40 gagnant 0,41% dans un marché tiré par des poids lourds comme Total et Sanofi-Aventis

Publié le vendredi 16 mai 2008 par AFP à 0 h 0

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La Bourse de Paris a aligné vendredi une cinquième séance consécutive de hausse, le CAC 40 gagnant 0,41% dans un marché tiré par des poids lourds comme Total et Sanofi-Aventis, ainsi que par le rattrapage de certaines valeurs industrielles.

L’indice vedette a pris 20,53 points à 5.078,04 points, dans un volume de transactions de 5,9 milliards d’euros, grimpant même jusqu’à 5.120,91 points vers 13H50 GMT.

Londres a avancé de 0,84% et Francfort de 1,07%, mais l’Eurostoxx 50 a abandonné 0,05%.

La place parisienne a profité dès l’ouverture de la robustesse de la croissance japonaise au premier trimestre (+0,8% par rapport au trimestre précédent, soit +3,3% en rythme annuel), qui a renforcé l’impression positive laissée la veille par les chiffres de la zone euro.

"Ces statistiques alimentent la bonne tenue des valeurs industrielles", comme Schneider Electric, Saint-Gobain et Lafarge, qui rebondissent logiquement après avoir souffert des craintes d’un ralentissement généralisé, a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien.

Selon lui, "on entre dans une période où les nouvelles macroéconomiques vont reprendre le dessus sur les publications de sociétés", avec la fin de la saison des résultats trimestriels, ce qui devrait guider les investisseurs dans leurs choix sectoriels.

"Les capitaux s’étaient massivement déversés sur l’énergie, qui n’a plus de potentiel de hausse. Il est intéressant de voir qu’ils se diversifient vers des groupes qui versent de bons dividendes et qui souffrent d’une décote sur leur actif", a commenté un autre vendeur d’actions.

Par ailleurs, le CAC 40 a mécaniquement bénéficié de la forte progression de deux de ses principales composantes, Total et Sanofi-Aventis, le titre du pétrolier représentant à lui seul 13,9% de l’indice, tandis que le groupe pharmaceutique compte pour 5,6%.

Total (+2,53% à 56,44 euros) a tiré la cote, profitant du nouveau record du baril de brut et surtout des précisions sur le coût de son projet de raffinerie à JubaÃƒÂ¯l, en Arabie Saoudite, qui devrait dépasser les 10 milliards de dollars, soit bien plus que les 6 milliards initialement évoqués.

"Cet investissement de grande envergure est d’autant plus apprécié que les capacités de raffinage sont précisément ce qui manque en ce moment", a commentéun vendeur d’actions interrogé par l’AFP.

Sanofi-Aventis (+2,22% à 47,46 euros) a bénéficié des résultats cliniques de phase III positifs sur le Multaq, un anti-arythmique cardiaque, "enfin une bonne nouvelle" après les inquiétudes sur le Plavix et le revers judiciaire subi aux Etats-Unis sur le Lovenox, selon la même source.

Saint-Gobain (+4,21% à 55 euros) et Schneider Electric (+4,55% à 80,19 euros) ont fini en tête du CAC 40, regagnant du terrain après avoir été doublement pénalisés, en début d’année, par les inquiétudes sur la croissance et la faiblesse du dollar.

Crédit Agricole (-0,57% à 19,13 euros) a de nouveau reculé malgré les propos de son directeur général Georges Pauget sur RTL, indiquant que la banque avait arrêté ses comptes trimestriels "avec une extrême prudence", en prenant en compte "les hypothèses les plus pessimistes".

France Télécom (-0,27% à 20,43 euros) n’a guère profité de l’annonce par Orange de la commercialisation de l’iPhone dans plusieurs autres pays d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique.

Michelin (+2,37% à 62,60 euros) a rassuré en confirmant sa prévision d’"unecroissance modérée" des ventes en 2008 et d’un résultat opérationnel devant "approcher" celui de 2007.

TF1 (+6,39% à 14,15 euros) a rebondi après avoir été sanctionné jeudi (-3,6%) pour cause de résultats décevants au premier trimestre, le marché pariant sur le fait que le directeur général du groupe Nonce Paolini "va s’attaquer au coût énorme de la branche information", selon le vendeur d’actions.

Rodriguez Group (-10,53% à 14,10 euros) a été sanctionné en raison d’une déception sur les ventes de bateaux d’occasion au premier semestre, qui a pesé surle chiffre d’affaires du groupe.

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