Finance : Le sommet franco-allemand n’a pas convaincu les bourses européennes

Après la réunion entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel mardi 16 août, les banques européennes ont ouvert en baisse signifiant leur déception face aux mesures proposées par les deux chefs d’états. Détails...

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Publié le mercredi 17 août 2011 par Jérémie G. , mis à jour le jeudi 16 juillet 2020 à 13 h 20

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Les bourses européennes ouvrent en baisse en réponse au sommet franco-allemand

Mercredi 17 août, les bourses européennes ont ouvert en légère baisse suite au sommet franco-allemand qu’elles jugent décevant.

Ainsi, Paris diminuait de 0,58%, Londres de 0,78%, Milan de 1,02%, Madrid de 0,59%, La Bourse suisse de 0,91% et Francfort enregistrait la baisse la plus importante à hauteur de 1,41%.

Commentant sur ces résultats, l’analyste chez Phillip Futures à Singapour, Ker Chung Yang jugeait que : "La réunion entre les dirigeants allemand et français a échoué à atténuer les inquiétudes sur la crise de la dette en zone euro"

Alors que la majorité des Bourses européennes avaient clôturé mardi en légère baisse, avant même que le sommet franco-allemand ne soit terminé, les trois mesures décidées par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ne semblent pas avoir convaincu les marchés.

Les mesures du sommet

Mardi 16 août, à l’issu de leur rencontre, la chancelière allemande et le président de la République française ont donc émis des propositions concrêtes pour renforcer l’euro.

Ces propositions s’articulent autour de la mise en place d’un gouvernement économique de la zone euro qui se réunirait deux fois par an, d’une convergence fiscale entre la France et l’Allemagne (notamment sur la taxation des entreprises), et surtout la mise en place d’une règle d’or budgétaire dans les constitutions des 17 pays membres de la zone euro.

De plus, Nicolas Sarkozy a confirmé l’intention des deux pays de mettre en place une taxe financière rapidement.

"Les ministres des Finances allemand et français déposeront sur la table des instances européennes une proposition commune, dès le mois de septembre prochain, de taxe sur les transactions financières", a déclaré Nicolas Sarkozy

Des mesures qui déçoivent

Face à ces mesures et surtout à l’annonce de la mise en place prochaine d’une taxe financière, les opérateurs boursiers ont fortement chuté à l’ouverture.

Ainsi, NYSE Euronext plongeait de 3,22%, London Stock Exchange de 3,96% et Deutsche Börse de plus de 6%.

Cependant, ces mesures ont été accueillit avec beaucoup de réserve en France et à l’étranger et si Laurent Fabius juge que "c’est le pyromane qui souhaite être le chef des pompiers" à propos de la règle d’or, c’est bien l’absence de la création d’euro-obligations qui à le plus déçu l’ensemble des observateurs.
François Hollande qualifiait lui l’abandon de ce projet d’"un grand pas en arrière" pour lutter contre la spéculation.

En outre, la décision du "couple" franco-allemand de ne pas augmenter les caisses du fonds européens de stabilité financière (FESF) a elle aussi provoquée la déception des marchés.

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