Immobilier en Espagne : la faillite retentissante d’un important promoteur du pays
C’est la suite logique de l’explosion de la bulle immobilière en Espagne en 2008. Des grands groupes lançant des projets immobiliers sans se soucier réellement de la demande, une folie de la construction tout azimut. Mais touché de plein fouet par la crise immobilière de 2008, trop endetté, le groupe immobilier espagnol Martinsa-Fadesa a annoncé sa faillite hier.
🎁 PER YOMONI : jusqu’à 2000 euros offerts pour toute souscription ou transfert
Bénéficiez d’une offre exceptionnelle chez YOMONI : jusqu’à 2000 euros offerts grâce au code MONPER25. Si vous envisagez d’ouvrir un PER, la souscription peut être réalisée en quelques minutes dans un cadre clair et piloté. Si vous détenez déjà un PER auprès d’un autre établissement, vous avez également la possibilité de le transférer sans frais et de bénéficier de l’offre dans les mêmes conditions. Avec Yomoni Retraite+, vous profitez d’un PER piloté en ETF, simple à ouvrir, transparent, et aux frais parmi les plus compétitifs du marché grâce à une gestion facturée 1,6 % par an seulement, sans aucun frais d’entrée, de versement ou d’arbitrage.
Le marché immobilier espagnol s’est largement redressé depuis l’explosion de la bulle immobilière de 2008. Les prix des maisons dans les grandes villes et sur les sites balnéaires ont repris plus de 30%. Néanmoins, pour les promoteurs immobiliers, largement endettés, la situation devient souvent intenable. Le marché du neuf n’a pas repris sa vigueur d’avant la crise.
Chronique d’une mort annoncée d’un important promoteur immobilier espagnol
Le promoteur immobilier espagnol Martinsa-Fadesa a annoncé lundi sa faillite, l’une des plus importantes en Espagne, marquant un dernier tournant après la débâcle d’un secteur qui semble repartir.
Le groupe, un des symboles des abus ayant conduit à l’explosion de la bulle immobilière en 2008, a annoncé lundi soir dans un communiqué diffusé à l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire qu’il demanderait sa liquidation judiciaire.
Selon la presse, son nouveau plan de sauvetage a été rejeté par 75% de ses créanciers qui avaient jusqu’au 26 février pour se prononcer, l’acculant à la faillite.
Un effet domino redouté, mais à priori bien évalué...
Banco Popular, Abanca, la Sareb (la "bad bank" espagnole créée en 2012 pour gérer les actifs immobiliers toxiques gonflant les bilans des banques), et Caixabank, ont estimé que le plan n’était pas viable, selon le journal économique Cinco Dias.
Ces institutions "ne devraient toutefois pas être touchées étant donné qu’elles ont déjà dû prévoir de larges provisions, et plusieurs organes de gestion d’actifs ont été créés", selon Pablo Kindelan, du cabinet de consultants DTZ.
Le groupe, dont le dépôt de bilan à l’été 2008 fut le plus important de l’histoire du pays avec une dette colossale de 7,2 milliards d’euros, avait déjà été sauvé de justesse en mars 2011 par un plan de refinancement.
Il prévoyait alors le remboursement de la dette sur huit ans, à partir de 2012, mais n’a pas pu redresser la barre.
Selon son rapport 2014 publié vendredi soir, le groupe, présent surtout en Europe (Espagne, France, Roumanie, Hongrie, Pologne, République tchèque) mais aussi au Maroc et au Mexique, affichait une dette totale de sept milliards d’euros fin 2014. La société dispose d’actifs évalués à 2,4 milliards.
Martinsa-Fadesa, dirigé par Fernando Martin, ne s’est jamais vraiment remis de l’achat de Fadesa pour plus de quatre milliards d’euros en 2007, avant l’explosion de la bulle immobilière.
Le dirigeant de Fadesa, Manuel Jove, dont la fortune personnelle est estimée à deux milliards par le magazine Forbes, avait vendu 55% de parts du groupe Fadesa pour trois milliards d’euros. Il a été accusé d’avoir surévalué l’entreprise, mais Martinsa n’a pas eu gain de cause.
L’éclatement de la bulle immobilière a plongé l’Espagne dans une profonde récession dont elle n’est sortie qu’en 2013, avec une explosion du taux de chômage qui reste toujours à des niveaux records, à 23,7% de la population active.
Comme Martinsa-Fadesa, plusieurs autres importants groupes immobiliers espagnols ont déposé le bilan ces dernières années : le promoteur Reyal Urbis, croulant sous plus de 3,6 milliards de dette, ReyalHabitat (2,8 milliards), ou Sacresa (1,8 milliard).
Sa faillite est peut-être la dernière de cette taille dans un secteur qui a donné en 2014 des signes de reprise, avec de nouveaux profils d’investisseurs issus non pas du monde de la pierre mais de la finance comme le milliardaire chinois Wang Jianlin, a noté le quotidien espagnol el Mundo dimanche.
Les ventes de logements ont progressé en Espagne en 2014 pour la première fois depuis 2010, de 2,2% sur un an selon l’Institut national de la statistique.
Pour Pablo Kindelan, "cette nouvelle ne représente pas la situation du marché actuel mais plutôt un écho d’une autre époque".
Pour lui, "le marché a changé de tendance, comme le reste de l’économie, avec l’arrivée de liquidités".
Toutefois, "la situation reste fragile et inégale en fonctions des régions et des secteurs", relève-t-il.
Notre sélection des 3 meilleures offres de livrets épargne
TOP
OFFRES
DÉTAILS
EN SAVOIR +
🥇 1
Livret Monabanq Taux boosté de 5.00% brut, pendant 6 quinzaines.
Les offres promotionnelles sont soumises à conditions.
📧 Newsletter FranceTransactions.com
👉 Abonnez vous à notre lettre quotidienne. Plus de 90.000 lecteurs font confiance à la newsletter de FranceTransactions.com pour mieux être informés sur l’épargne et les placements. Lettre gratuite, sans engagement, sans spam, dont le lien de désabonnement est présent sur chaque envoi en bas du courriel. Recevez tous les jours, dès 9 heures du matin, les infos qui comptent pour votre épargne.
L’Assemblée nationale a voté ce jeudi 11 décembre 2025 la pérennisation de l’encadrement des loyers ainsi que le doublement des amendes en cas de non respect de la mesure et/ou d’abus au recours au (...)
Le marché de l’immobilier a connu une embellie en 2025 selon le bilan des notaires, tout comme celui de la FNAIM, mettant ainsi fin à trois années de crise relative. Mais 2026 ne s’annonce pas (...)