Les épargnants prêts à prendre des risques mesurés pour chercher du rendement

Les épargnants français ont pris conscience de l’environnement de taux très bas et des conséquences potentielles en termes de performance sur leur épargne. C’est la confirmation, sans surprise, de la seconde enquête publiée par Natixis Asset Management.

lundi 7 septembre 2015, par FranceTransactions.com

Baisse des rendements, les épargnants l’ont bien sentie...

Ainsi, près de 80% des épargnants ont noté la baisse de rémunération des produits d’épargne réglementés et des taux d’intérêt, 64% ont perçu la baisse de rentabilité de l’Assurance Vie en euros. Nombreux sont ceux qui pronostiquent la poursuite de la baisse de rémunération du livret A (40%) comme de la rentabilité de l’assurance vie en euros (42%) et 64% ont identifié la remontée des cours de bourse de ces dernières années.

Enfin, les épargnants sont plus réalistes et pragmatiques sur la rentabilité que l’on peut escompter d’un placement aujourd’hui. En effet, lorsqu’on les interroge sur le niveau à partir duquel ils estiment un placement rentable, la majorité (52%) donne des réponses comprises entre 3 et 5%. Pour eux, de façon très réaliste, dépasser les 3% par an constitue un cap.

Les épargnants français accordent plus d’attention aux économies budgétaires immédiates qu’à la révision régulière et agile de leurs stratégies d’épargne, pourtant porteuses de gains potentiels plus importants sur le long terme. Dans cette prise de conscience, le rôle du conseiller financier est clé.

Ainsi, près de 6 épargnants sur 10 (58%) déclarent avoir déjà renégocié un forfait télécoms, plus de 55% l’ont fait pour leur assurance auto et près de 50% pour leur crédit immobilier, quand seulement un peu plus de 40% ont revu leur stratégie d’épargne au 1er semestre 2015.

Parallèlement, comme en 2014, les conseillers des établissements financiers restent la 1ère source d’information et de conseil des épargnants (cités par 69%). Le conseiller financier conserve un rôle clé de pédagogie et d’accompagnement des épargnants, notamment dans le décryptage du contexte de marché et l’identification des opportunités d’investissement à saisir.

« Les conseillers financiers demeurent les acteurs majeurs de la prise de conscience des épargnants des bénéfices qu’il y a à revisiter régulièrement leurs stratégies d’épargne. Et ce, avec la même agilité que les épargnants le font pour leurs crédits ou contrats en cours » indique Christine Lacoste.

La retraite, un vrai sujet pour 66% des épargnants aisés

La retraite reste une préoccupation dominante avec un regain d’intérêt pour les placements plus dynamiques, notamment sur les marchés financiers. Comme en 2014, la préparation de la retraite reste un objectif prééminent pour les épargnants. La proportion d’entre eux mettant de l’argent de côté pour leur retraite reste élevée en 2015, à plus de 66% (64% en 2014).

Pour ce faire, les épargnants continuent de s’adosser aux comptes ou livrets d’épargne (34%), à l’assurance vie (26%). Les plans d’épargne retraite individuels perdent un peu de terrain (16% en 2014 à 12% en 2015). En revanche, les placements financiers et boursiers ont repris des couleurs (9 à 14%).

Concrètement, les épargnants montrent un appétit significatif pour des fonds actions thématiques qui redonnent du sens à l’épargne de long terme. Interrogés sur leur intérêt pour des fonds actions sur les thématiques de l’agroalimentaire, la création d’emplois ou encore l’environnement, les épargnants expriment un net intérêt pour chacun : respectivement 42, 43 et 55%, signe de réouverture à des stratégies plus dynamiques.

Enquête réalisée par CoreData pour Natixis Global Asset Management auprès des investisseurs particuliers français de 30 à 67 ans, disposant d’un patrimoine financier d’une valeur comprise entre 75 000 et 300 000 euros (avoirs détenus au niveau du foyer). 1.000 clients de réseaux bancaires français ont été interrogés en ligne du 25 au 29 mai 2015.

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