
Arnaques aux investissements : top 10 des escroqueries aux placements financiers
Cryptoactifs, OR, EHPAD, actions cotées, plan d’investissements, parkings, diamants... Quels sont les placements financiers les plus concernés par des arnaques (...)
Les arnaques aux placements financiers sont en hausse de 166% en 3 ans. Indépendance financière, fire, devenir riche... Ces thèmes souvent repris par les influenceurs, de mauvais conseils à de réelles arnaques.
Sur les réseaux sociaux, des influenceurs ciblent une audience large, en particulier les jeunes actifs, avec des contenus conçus pour devenir viraux et mettant en avant l’argent facile et rapide. Les messages sont souvent accompagnés de hashtags tels que #libertéfinancière, #fire, #motivation et #devenirriche. Parallèlement, des programmes automatisés (« bots ») relaient en masse des messages activant la peur de l’appauvrissement et des conséquences de l’inflation. L’idée mise en avant repose sur le fait que le travail salarié et les placements garantis traditionnels ne permettent pas de devenir riche. Ce qui est vrai. Mais ce n’est jamais indiqué, c’est que les solutions alternatives proposées (par exemple investir sur des ETF régulièrement) ne permettra pas non plus de devenir riche.
Les réseaux sociaux sont les meilleurs vecteurs pour diffuser de faux espoirs et des arnaques en tous genres. Sur les réseaux sociaux tels que Youtube, TikTok, Threads ou Snapchat, les discours sur la liberté financière ou indépendance financière se multiplient. S’ils ne dissimulent pas tous des arnaques à l’investissement, ils y contribuent largement. Plutôt que de réellement participer à l’éducation financière inexistante dans notre société, ces messages donnent des pistes pour investir sur les marchés financiers, sans tenir compte ni de la prise de risques engendrée, ni de l’horizon de placement des investisseurs. Personne n’investit pour les 50 prochaines années ! L’argument "massue" étant que les indices boursiers ne font que grimper sur le très long terme (par exemple 50 ans)... Sauf que, dans la plupart des cas, les influencés des réseaux sociaux n’investiront pas sur le très long terme. Loin de là. Les aléas de la vie feront que ce projet d’investissement de très long terme va tourner court (acquisition de résidence principale, mariage, naissance, changement de vie, etc.).
Une récente étude qualitative d’OpinionWay via son outil de Social Listening, complémentaire à l’étude réalisée par BVA Xsight, a exploré les contenus du web et des réseaux sociaux au moyen d’une analyse sémantique et sémiologique. Elle fournit un éclairage sur les concepts utilisés pour inciter à investir de façon alternative aux placements traditionnels.
Investir sur des fonds cotés en bourse ne sont en rien des investissements donnant lieu à des revenus passifs. Ces derniers concernent des placements sécurisés, de type bancaire, servant des rendements garantis. En l’occurrence, le livret A procure des revenus passifs. Les ETF sur les indices boursiers, tout comme les investissements dans l’immobilier, en direct, quelque soit leur forme (en direct, ou via des SCPI, des fonds, etc.) ne procurent évidemment pas de revenus passifs. Il faut impérativement effectuer des gestes de gestion sur tous ces types d’investissement.
À ce titre, l’AMF le gendarme financier en France, dans le but de protéger les épargnants, interdit aux courtiers s’adressant aux particuliers français utiliser toute référence bancaire, dont le terme "revenus passifs". Le terme livret épargne pour un compte-titres rémunérant les liquidités disponibles sans garantie bancaire n’est pas non plus autorisé. Les néocourtiers proposant la rémunération des liquidités
Investir tous les mois 300 euros, sur un ETF Indiciel actions américaines, et vous obtiendrez un capital de 350.000 € dans 20 ans. La puissance des intérêts composés... Plusieurs erreurs de calculs et de mauvaises interprétations.
Des mathématiques bien foireuses : certains influenceurs, dans leur projection, estiment que le rendement moyen de leurs investissements (par exemple sur le SP500) devrait être de 7 ou 8% par an. Pourquoi pas. L’erreur la plus commune consiste donc à projeter ce rendement moyen sur les 10, 15 ou 20 années suivantes.
Taux annualisé moyen Vs Taux moyen sur une période : Une projection sur 40 ans en indiquant que chaque année les revenus seront de 8%, en arguant que le taux annualisé est de 8% est une erreur de calcul. Justement si les financiers utilisent le taux annualisé sur une période, c’est pour ne pas avoir à lister toutes les lignes de la période. Les rendements annuels ne seront jamais constants. Ces simulations sont donc trompeuses, en confondant taux annualisé sur une période et taux moyen sur une période.
La composition des intérêts aidant, ces investisseurs d’un nouveau genre, visiblement peu aguerris en mathématiques financières, estiment le montant de leur capital. Sauf qu’évidemment la composition des intérêts ne peut pas s’appliquer sur une moyenne des rendements. Si les marchés financiers servent une performance de 8% en moyenne sur une durée de 20 ans, composer un intérêt de 8% sur cette même période pour estimer le montant de son capital au terme des 20 ans est une erreur de calcul. Les marchés boursiers n’affichant pas toutes les années 8% de hausse. Or la formule de composition des intérêts ne s’applique que lorsque chaque année le rendement est identique, par exemple de 8%. Un exemple chiffré, l’écart pouvant être important.
Exemple chiffrée : Kévin investi régulièrement sur un ETF World Index. Son capital de départ est de 1000 €. Il anticipe une progression de 8% par an de son ETF. C’est beaucoup, mais pourquoi pas, peu importe. Son horizon de placement est de 20 ans. Il utilise la formule de composition des intérêts pour estimer le montant de son capital de départ au terme des 20 années. Il trouve le montant de 4.315 €. C’est un calcul juste. Ce qui est faux, et qui le sera forcément, même si le rendement moyen de son ETF sera bien de 8% sur ces 20 ans, c’est que l’application de la composition des intérêts n’est pas applicable dans ce cas. Certaines années seront probablement en baisse, voire négatives, et d’autres en hausse au-delà des 8%. Le hic étant que les hausses de plus de 8% peuvent ne pas compenser les baisses. En clair, le rendement ne sera pas de 8% chaque année. Et donc la formule de calcul des intérêts composés ne peut pas s’appliquer. L’exemple montre, sur la base de variations erratiques de cet ETF, que le capital de Kévin serait de 3.976 € au bout de 20 ans, au lieu des 4.315 € théorique. Un écart déjà important pour un capital de seulement 1.000€ . Estimez donc le delta quand il s’agit d’un capital de 850.000 € !
La puissance des intérêts composés, c’est dans le domaine des placements à revenus réguliers, et dont ces derniers sont versés à périodes régulières. Rien à voir avec les indices actions, dont la valeur ne varie qu’en fonction des valeurs liquidatives des actions le composant. Par ailleurs, pour que la formule des intérêts composés fonctionne, il faut que le rendement soit toujours positif entre 2 échéances. Pour les indices boursiers, si l’investisseur considère que l’échéance est annuel (ce qui est totalement discutable...), le rendement devra toujours être positif. Ce qui n’est évidemment pas le cas. Certaines années, un indice boursier affichera un rendement négatif.
Certains influenceurs ont fait de la chasse aux frais leur crédo. Si porter attention aux frais est effectivement une chose primordiale, se focaliser uniquement sur les frais pour le choix des supports d’investissement est évidemment une erreur de débutant. Ce point ubuesque marque l’extrémisme de certains influenceurs. La chasse aux frais séduit largement. Toutefois, beaucoup d’investisseurs néophytes n’ont toujours pas compris que les rendements publiés sont nets des frais de gestion. Ce qui devrait compter pour les investisseurs, c’est le rendement obtenu, et non pas les frais de gestion du fonds. Ainsi, les fonds les plus rentables au monde, sont également ceux qui possèdent les frais de gestion les plus élevés. Et alors ?
Si pour un ETF passif, sans aucune gestion, des frais de 0.10% sont déjà élevés (puisque aucune gestion n’est effectuée), des frais de gestion de 5% sur un fonds géré par un excellent professionnel n’a rien de scandaleux. Le verdict sera toujours le rendement servi à l’investisseur.
Plutôt que de suivre aveuglement le troupeau, effectuant tous le même placement, au même moment, les influencés devraient réellement s’intéresser au monde de la finance. En comprendre ses rouages, ses pièges et ses atouts, ils pourraient ainsi prendre leur propre décision et ne plus aider ces influenceurs à devenir réellement riches sur leur dos. Un influenceur financier avec de réelles compétences financières ne passerait pas son temps sur les réseaux sociaux.
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