Journée mondiale de l’épargne, le 31 octobre
Le 31 octobre, c’est Halloween, mais c’est également la journée mondiale de l’épargne !
jeudi 30 octobre 2025, par FranceTransactions.com
La Journée Mondiale de l’Épargne (World Savings Day en anglais) vise à promouvoir une prise de conscience mondiale de l’importance de l’épargne et à encourager les individus à adopter des pratiques financières responsables pour un avenir financier plus sûr.
En France, cette journée mondiale de l’épargne n’a que peu d’échos. Lancée en 1924, lors du premier Congrès international des caisses d’épargne en à Milan, en Italie, cette journée mondiale de l’épargne ne séduit que peu les Européens. En revanche, en Afrique, cette journée a bien plus d’impacts. L’épargne au sens premier du terme, résonne davantage. Epargner, c’est en premier lieu, préserver, mettre de côté. De nos jours, le verbe épargner est souvent utilisé au lieu du verbe investir. La notion n’est toutefois pas la même. Investir sous-entend une notion de risques, épargner renforce l’idée de mettre de côté, et non pas forcément d’en tirer un rendement ou un profit. L’idée de cette journée mondiale de l’épargne était bien de sensibiliser à l’épargne de précaution. Et non pas d’investir sur des ETF MSCI World...
Epargner, c’est consommer moins, pour mettre de côté en prévision du futur...
La confusion entre épargne et investissement est fréquente. Certains médias français titrent même lors de la journée mondiale de l’épargne, comment épargner sur des placements à risques (les ETF, les marchés financiers, les cryptos, investir dans une vache, des forêts, ...). Il ne s’agit pas d’épargne au sens premier du terme mais bien d’investissements.
En Afrique la notion d’épargne est bien réelle. Que ce soit une question d’argent ou de biens tangibles, épargner a plus de sens, quand le manque peut se faire ressentir. Quand l’avenir est incertain. Par ailleurs, épargner c’est aussi agir pour ne pas avoir à recourir au crédit. Ce dernier, trop souvent mis en avant comme étant une solution économique viable, alors qu’une fois souscrit, rembourser, c’est également réduire sa consommation d’argent, mais ce n’est en rien de l’épargne, les sommes servant à combler les manques du passé, pas à prévenir les besoins du futur. Méditations du jour...
Un taux d’épargne très élevé
Plus de sept Français sur dix mettent régulièrement de l’argent de côté. 85 % détiennent un livret A, près de la moitié possèdent au moins un contrat d’Assurance Vie et un quart disposent d’un Plan d’Épargne retraite (PER). Le taux d’épargne est en France un des plus élevés d’Europe. Au deuxième trimestre 2025, le taux d’épargne des ménages atteignait 18,9 % du revenu disponible brut (INSEE).
Des épargnants agiles
Contrairement à une idée reçue largement répandue, les Français sont des épargnants avertis. Ils s’adaptent rapidement aux changements. Ainsi, après avoir plébiscité pendant trois ans le Livret A, ils se tournent depuis le début de l’année vers l’assurance vie qui bat de nombreux records. L’encours de ce placement, le premier en volume, dépasse à 2 068 milliards d’euros, en hausse de +4,7 % sur un an (août 2025 – données France Assureurs).
PER : l’épargne retraite, mise à contribution ?
Le PER connaît un relatif succès, essentiellement lié à la réduction d’impôt sur le revenu lié aux versements effectués. Toutefois, la loi de finances 2026 prévoit de liquider les PER dès lors de la prise de retraite, de façon automatique, ce qui priverait tous les retraités d’un moyen de réduire leur imposition.