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OPA amicale sur Natixis de BPCE au prix de 4 euros l’action

Le groupe bancaire mutualiste BPCE a annoncé mardi le dépôt d’une offre publique visant le solde du capital de sa filiale Natixis, qu’il veut retirer de la Bourse.

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6 août 2021, 16:45, par GéGé

Natixis une affaire cousue de fil blanc,un chà¢teau de cartes sciemment conçu pour escroquer les sociétaires et les épargnants,diffamation ? Voyez les faits narrés par mieux avertis que nous....Natixis : les mutualistes et la danse des subprimes[Les folies financières françaises] De Jacques CÅ“ur à Natixis, la France compte son lot d’horreurs, de forfaitures, de scandales et d’aventures financières pour le moins audacieuses.Le 24 juin dernier, le tribunal judiciaire de Paris a condamné la banque Natixis à une amende de 7,5 millions d’euros auxquels s’ajoutent des dommages et intéràªts s’élevant à 2 millions d’euros pour les parties civiles représentées par l’Association pour la défense des actionnaires minoritaires (Adam). Quoique provisoire puisque la banque a fait appel, ce jugement est exceptionnel à plus d’un titre.Avec 2,8 millions de souscripteurs : c’est une des plus belles introductions en Bourse, juste derrière celle d’EDF, un an plus tà´t, par Nicolas Sarkozy. Pour réussir ce coup, les deux banques mutualistes ont mobilisé à plein leurs réseaux : les 8 000 agences des deux banques qui quadrillent le pays ont fait le siège de leurs 33 millions de clients. Les agences sont exceptionnellement ouvertes le lundi et le samedi pour les recevoir. La consigne est claire : il faut vendre, vendre, vendre.« Nous touchions nos commissions en fonction du nombre d’ordres passés. Plus les ordres sont éclatés entre différentes personnes plus nos commissions sont importantes  », raconte ainsi un directeur d’agence1.Résultat, des pères de famille souscrivent pour eux-màªmes mais aussi pour leurs enfants. Ils ont confiance dans leurs banquiers. Depuis de XIXe siècle, les deux réseaux mutualistes gèrent l’épargne populaire, conformément à la mission que leur assigne la loi. En fait, c’est la Caisse des dépà´ts et consignation (CDC), actionnaire de l’Ecureuil, qui centralise l’épargne des livrets et la fait fructifier.D’ailleurs, il n’y a pas de clients aux Caisses d’Epargne, mais des sociétaires, détenteurs de parts sociales, qui ont confiance en leurs conseillers de l’Ecureuil. Comme Myriam2, 30 ans : « son conseiller l’a màªme convaincue par l’argument qu’il en avait lui aussi acheté  », écrit le journaliste Matthieu Pechberty. Myriam souscrit donc pour 4 000 euros provenant de son livret d’épargne populaire. Elle ignore évidemment quel est le véritable métier, celui de banque de financement et d’investissement, qu’exerce Natixis.D’ailleurs, selon les enquàªtes effectuées depuis, il semble que màªme les dirigeants des deux sociétés mères ne sont pas non plus très au courant. Natixis est née début 2006 de la fusion d’une part de la division d’investissement Ixis, à la CDC par les Caisses d’Epargne, et d’autre part par Natexis, son homologue des Banques Populaires. Leurs métiers apparaissent si techniques, mais surtout si juteux, que les traders vedettes de Natixis sont quasiment hors de contrà´le des actionnaires. Qu’importe, les dirigeants de l’Ecureuil et des Banques Pop’ (les « rouges  » et les « bleus  ») sont éblouis : eux, le tiers état de l’épargne, tiennent enfin le moyen de faire concurrence aux seigneurs de la finance que sont BNP-Paribas ou la Société Générale…« Tellement aveuglés par leur envie de copier les mÅ“urs financières anglo-saxonnes, les dirigeants des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires créent avec Natixis une banque d’investissement, mais d’entrée l’établissement n’a pas la taille suffisante pour rivaliser avec ses rivales, françaises et plus encore anglo-saxonnes  », analyse le journaliste de Mediapart Laurent Mauduit.La coà »teuse sortie de la BourseEn mars 2021, BPCE publie une offre publique d’achat auprès des actionnaires minoritaires dans le but de retirer le titre de la Bourse, ce qui lui coà »tera la somme de 3,7 milliards d’euros pour acquérir les 30 % du capital qu’il avait placés en 2006. Le groupe offre 4 euros par action, introduite, rappelons-le, à 19,55 euros. L’enthousiasme des débuts a bien disparu :« [Lors de l’introduction en Bourse], les actions Natixis ont été vendues au forcing par les réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne, à beaucoup de clients, souvent des gens à¢gés, qui pensaient faire un placement de bon père de famille. Donc, pour nous, il n’était pas question que les conseillers se retrouvent à devoir les appeler pour les convaincre d’apporter leurs titres au prix de 4 euros  », affirme Alain Quesne, représentant syndical SUD au sein du groupe BPCE au journal Le Monde.En 2008, notre ami Michel Abhervé tirait déjà la conclusion de cette triste histoire :« En créant une filiale commune, qui est une société par action cotée en Bourse, ces deux groupes ont cru qu’ils allaient gagner beaucoup d’argent et que cela valait la peine pour cela de s’extraire du champ, contraignant et protecteur, des statuts de l’économie sociale. Ils ont donc perdu tout à la fois leur argent (et celui de leurs sociétaires) et leurs valeurs.  »Natixis – Enquàªte sur une faillite d’Etat, par Matthieu Pechberty, éd. First société, février 2010, page 13.L’affaire est délicate : le groupe mutualiste BPCE (Banque populaire Caisse d’épargne) a annoncé, le 9 février, sa volonté de sortir sa filiale Natixis de la cote, en rachetant les titres au prix de 4 euros par action, très loin des 19,55 euros de son cours d’introduction en Bourse en 2006. Aussi la direction du groupe a-t-elle préparé des éléments de langage pour les conseillers des agences Banque populaire et des Caisses d’épargne, qui ne manqueront pas d’àªtre interrogés vertement par leurs clients actionnaires de Natixis.« [Lors de l’introduction en Bourse,] les actions Natixis ont été vendues au forcing par les réseaux Banque populaire et Caisse d’épargne, à beaucoup de clients, souvent des gens à¢gés, qui pensaient faire un placement de bon père de famille, affirme Alain Quesne, représentant syndical SUD au sein du groupe BPCE. Donc, pour nous, il n’était pas question que les conseillers se retrouvent à devoir les appeler pour les convaincre d’apporter leurs titres au prix de 4 euros.  » D’après le syndicaliste, la banque s’est engagée « à ce qu’il n’y ait pas de proactivité commerciale  » de la part des conseillers.Des extraits d’un article intéressant d’Alternatives Economiques consultable sur leur site.Nous voilà édifiés !!!!!

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